jeudi 25 mars 2010

Besson pas la garde


Tu as beau gémir ma couille, t'as vraiment une sale gueule.
Ton tarin allongé, tes yeux livides, ton charisme égal à celui d'un vieux flan aux olives vertes.
Ta servilité, ton narcissisme tapageur, ton attrait pour les jeunes filles maghrébines aux origines sociales plus gratifiantes que celles que tu entasses dans tes charters.
Une vraie gueule de con, de cul. Qui fait un sale boulot. Je ne suis pas malheureux d'échapper au fisc vu les crottes de nez que je touche en guise de salaire, car financer ton ministère, ton train de vie, tes caleçons longs, me ferait autant chier que de dormir aux côtés de Nadine Morano.

Le plus grave dans cette affaire, mon gros couillon, c'est que tu vas achever par me rendre Guillon sympathique, bien que je trouve le garçon agaçant, un tupamaros pas marrant, qui a une culture politique nulle, un humour pour spectateurs assidus de Canal Plus. Une émule de bobof, avachi du bulbe, qui se pique de pontifier, en plus de ça.

Alors, mon Eric, arrête tes conneries, je t'en prie. Démissionne, achève tes jours aux côtés de ta très jeune moitié, et lorsque Zemmour sera définitivement mort médiatiquement, tu auras toujours un ami à inviter à Sidi Bou Said.

T'embrasse pas, face de pet.

dimanche 14 mars 2010

Petit coucou en passant


Nous voilà tenus de jouer aux commentateurs, vu que nous sommes au soir d'un dimanche d'élections régionales.
Mais voilà, on peine à émettre un semblant d'analyse, alors que nous sommes d'ordinaire si prompts à jacter sur tout et n'importe quoi, à balbutier comme au troquet, à pousser le sophisme assez loin.
C'est que cette fin de semaine fut éreintante. On s'en est mis plein dans la carafe, on a déchanté beaucoup, dessaoulé avec peine.
Alors qu'est-ce qu'on peut dire de pertinent, Bertrand? Va-t-on se risquer à s'ébaudir de la nouvelle étoffe imposante de Martine Aubry, sur la pétée qui se profile pour le Lider Minimo et ses affidés, sur le supposé regain de forme du Front National, sur le fait que le décès de Jean Ferrat n'a visiblement eu aucun effet sur les résultats du Front de Gauche?
Ou allons-nous être un peu plus raisonnables, rejoindre notre couche sans trop tarder, après la petite infusion de rigueur. Plumard, où l'esprit vagabond, nous irons peut-être prendre des dispositions sérieuses concernant les semaines à venir. Acheter quelques litres de Dubonnet, draguer des poules, emmerder les fâcheux qui pullulent de ça et là, taquiner un peu c'te société du pestacle, malmener la logique de l'Empire dans la joie, avec de la lingerie fine et du bon liquide à gogo.

Le détachement s'impose. A tous. Un peu de poésie. Et de tendresse. De la musique Soul, du blanc de Tourraine, du Foie de Morue et du Comté, des livres aussi, tant qu'à faire.
Nous vaincrons, c'est écrit. N'en déplaise aux petites fiottes qui anonymement, souillent ces pages merveilleuses, malheureusement ignorées du plus grand nombre.

Et puis on a la môme qui nous attend. Elle a beau travailler en usine à Créteil, c'est bien elle la plus belle.

mardi 2 mars 2010

Sévice même pas militaire


Dans l'Empire du Bien, ou du Moindre Mal, selon la terminologique que l'on préfèrera, dans cet ensemble où assujettis, nous survivons sans joie, puisque les séditions sont condamnées avant même de germer, il faut, à défaut de se sentir maître de quelque chose, "s'accomplir".
L'exaltation du nombril, avant toute chose. Horizon indépassable.

Devenir quelqu'un en somme. Notoriété, quart d'heure de gloire, et tout le toutim.
Même l'Armée s'est mise au diapason. Notre fière armée, à la belle allure. Qui n'a jamais su au cours de sa longue histoire remporter une bataille sans user de la ruse, ou de la fourberie. Bouvines, ça remonte à quand? Armée, qui est actuellement engagée sur de lointains terrains pour satisfaire aux ambitions de l'Empire, justement. A savoir, protéger les multinationales des aspirations souveraines des peuples, lutter contre l'obscurantisme en bombardant quelques écoles pashtounes.

L'armée de Terre a lancé une campagne de recrutement qui a le don de faire sourire. Elle indique à ses potentielles recrues qu'elle leur permettra en incorporant ses rangs, en vivant avec quelques brutes galonnées, un plein accomplissement personnel. Dur de douter de la finalité de la chose.
C'est en mourant pour de grands industriels, jeunes hommes déclassés et en proie à la misère sociale, que vous pourrez vous "accomplir". Mieux qu'à l'issue d'un brillant parcours universitaire qui n'aboutit qu'aux files d'attentes du Pôle Emploi. Mieux que dans le monde du travail, où le suicide est devenu une sorte de tendance, au même titre que la vasectomie dans les milieux gays américains.

Donc bonhomme, toi qui a été avili par le système scolaire, livré à toi-même par des parents inconséquents et dépassés, voire les deux, qui n'a pu te satisfaire des caprices d'un employeur souvent fruste et aigri, qui peine à te sentir épanoui, même dans un lit, vu que les filles sont d'une indigence notoire, comme en témoigne la dernière livraison de Cosmopilitan, l'Armée, la chose est connue, fera de toi un homme. Un vrai, un dur, un tatoué.
Une fois en permission, ton nouveau statut social étincelant, forcera le respect. Les messieurs ôteront leur chapeau à ton passage, en signe de révérence, les dames, elles se sentiront, fébriles, tout plein de force rentrée que tu seras, et il est à peu près certain, que la Nation, te sera reconnaissante de te sacrifier à Total, ou à ton drapeau, peu importe, où se place la lucidité. Tu en seras un, on te dit.
Les féministes te seront grées de massacrer du taliban. C'est voir le degré de considération qu'on te portera.

Et si d'aventure tu trébuches sur une mine, te fais trouer la peau dans une embuscade, les funérailles qu'on te fera seront nationales, avec remise posthume de médaille, clairon, drapeau enveloppant le cercueil, inclination des hauts dignitaires de l'État-major, ministres, et président, même, va savoir...
Autrement dit, ça aura de la gueule. Mieux que si tu décèdes d'une cirrhose, et que seuls tes parents, une famille hypocritement réunie, des amis souvent indigents, défilent devant une sépulture en faux marbre par un samedi pluvieux dans une banlieue, qui en plus de t'avoir vu dépérir, t'aura vu crever seul.
N'en doute pas, jeune trouffion. N'en doute pas, toi qui perds ton temps, à massacrer du civelot de façon virtuelle, devant ton Pécé, entre deux allers-retours express sur un site porno.
Et puis bosser dans l'humanitaire revient au même. Tu agis toujours pour le compte d'un gouvernement, malgré les prétentions affichées.
Allez, jeune, qui dit "niquer la France" ou celui qui dit qui "l'aimer", car ça revient au même, après tout, c'est que de l'aliénation. Engage-toi!

Une vie sans livres, sans flâneries champêtres, sans cuites autres que dominées par la joie, vaut tout de même mieux, j'en connais qui, sans aspirer à la caserne, vivent très bien dans cette configuration. L'armée t'offre ce cadre de vie, en plus grand, en plus beau.
On dit merci qui?